Elles sont joueuses, coachs, supportrices, élues, bénévoles, et elles sont toutes passionnées de foot. Nous nous proposons de les connaître au travers d’une série qui leur est consacrée. On poursuit cette série avec Muriel François, ancienne joueuse de niveau régional qui est désormais engagée au sein du District du Gers de Football. Elle nous parle de sa passion pour ce sport et de son engagement pour le football féminin.
Où et quand êtes-vous née ?
Je suis née à Auch en 1981.
Quels sont vos premiers souvenirs en lien avec le foot ?
Mes premiers souvenirs footballistiques remontent à la cour de l’école. Nous étions 2 filles et 2 garçons à beaucoup aimer le foot, nous y jouions à chaque récréation. C’est à ce moment-là que j’ai découvert ma passion pour le foot.
Dans quel club avez-vous joué et à quel niveau ?
J’ai d’abord joué à l’AS Bézues-Bajon en District. Après on s’est regroupé avec Panassac ce qui a donné le club de sud Astarac avec Simorre.
Quand avez-vous arrêté le foot ?
Cela fait désormais 3 ans, j’ai arrêté le foot en 2018.
La pratique du foot vous manque-t-elle ?
Non pas forcément car je fais d’autres sports à la place. J’ai fait ce que je voulais faire dans le foot.
Quel est votre rôle dans le district du Gers ?
Cela va faire 12 ans que je suis investie dans le district du Gers. Je suis à la commission des féminines et à la commission du foot en milieu scolaire parce que je suis professeur des écoles. Depuis décembre 2020 je suis présidente de la commission de développement du football féminin.
Quelle est la situation du football féminin dans le Gers ?
Lorsque je suis arrivée on jouait à 7, l’ancien président de la commission des féminines voulait nous amener vers du foot à 11, cela lui tenait à cœur. Petit à petit on est passé à du foot à 11 mais tout en proposant du foot à 7 puis du foot à 8. Cela reste très compliqué au niveau des effectifs, c’est très fragile. De nombreuses équipes historiques ont disparu par manque d’effectif.
Les principales limites du développement du foot féminin dans le Gers, ce sont les effectifs ?
Oui c’est le plus le plus gros problème, la seconde raison, c’est que souvent les joueuses deviennent maman et donc arrête le football. La troisième limite c’est que dans le Gers on n’y fait pas ses études. Nos filles partent faire leurs études à Toulouse. On perd nos étudiantes, elles ne reviennent plus jouer chez nous.
Valérie Gauvin, un exemple pour le football féminin dans le Gers ?
Oui bien évidemment, Valérie, moi je l’ai connue avec le district lorsque j’encadrais des rassemblements féminins qui vont des U6 jusqu’au U18, on maintient d’ailleurs ces rassemblements pour essayer de regrouper les jeunes filles parce que dans leurs clubs elles sont souvent un peu noyées au milieu des garçons. Il y en a qui s’en sortent très bien comme Valérie qui était même au-dessus du lot par rapport aux garçons. Mais il y a d’autres joueuses à qui ça fait plaisir de rencontrer d’autres filles qui jouent au foot et qui ont la même passion.
Votre meilleur souvenir en tant que joueuse ?
Ce sont les finales de coupe du Gers qu’on a gagné au Moulias à Auch avec des centaines de spectateurs alors qu’en temps normal on n’avait qu’une dizaine de spectateurs.
Muriel François coupe à la main.
La meilleure coéquipière avec laquelle vous avez joué ?
La meilleure techniquement c’est Coralie Lasserre
La coéquipière avec laquel vous avez préféré jouer ?
Je vais dire Adeline Orgaz, pour l’ambiance qu’elle mettait dans le vestiaire.
Quel club supportez-vous ?
Je suis une supportrice des Girondins de Bordeaux même si en ce moment c’est très compliqué. Que cela soit en garçon ou en fille j’adore ce club.
Plutôt contente de la saison des Girondines ?
Pour le coup, en ce moment, il vaut mieux suivre les filles. Elles ont beaucoup progressé ces dernières années, désormais tous les ans elles jouent le haut du tableau, c’est plutôt agréable à voir.
Quel est votre joueuse préférée ?
C’est compliqué car j’apprécie de nombreuses joueuses, mais je vais être chauvine et je vais dire Valérie Gauvin.
Quel est votre joueur préféré ?
C’est malheureusement un joueur qui ne joue plus. C’est évidemment Zinedine Zidane, c’est mon modèle.
Quelle est votre vision du football féminin actuel ?
Moi j’aimerais qu’on arrive à plus de stabilité au niveau national et plus particulièrement dans le Gers. Chaque année, c’est compliqué d’arriver à monter des championnats qui tiennent dans la durée. Chaque année il y a des équipes féminines qui ne tiennent pas le coup. Il faut qu’on arrive à pérenniser le foot féminin à 11.
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