Déclaration

Moussa Faty : “J’avais besoin de mettre en pratique ce que j’avais appris et me prouver que je pouvais rebondir.”

Moussa Faty, en plein match de Coupe de France. CC Chassine Pierrick

Moussa Faty, joueur passé par le TFC ou encore Colomiers, évolue actuellement à Bergerac, en National 2. Alors que son équipe est à un tour d’égaler le record en Coupe de France de son histoire, le Toulousain revient sur son parcours en jeune, son passage important au RAF et sur l’avenir de sa carrière.

Vous commencez le foot en jeunes à Toulouse avant d’intégrer le groupe U19 National à Colomiers, que retenez vous de votre passage dans cette catégorie ?

“J’ai commencé le foot au TFC où j’ai fait mes classes pendant 10 ans ensuite, j’ai rejoint Colomiers en U19 nationaux jusqu’en seniors avec l’équipe première en National 2. Ce que je retiens de mon passage à Colomiers, c’est la rigueur qu’il y avait pour un club amateur, le sérieux et cette volonté d’être derrière le TFC une locomotive du football en agglomération toulousaine. C’est aussi le club qui m’a fait passer le cap entre la catégorie jeune et la catégorie senior.”

En 2019, vous intégrez le groupe N3, y a-t-il un grand fossé entre le niveau national en jeunes et seniors ?

“Oui, je suis passé des U19 nationaux au monde senior en National 2 à l’époque avec le coach Maurel avec qui le niveau était relevé. À 20 ans jouer à ce niveau, c’est l’équivalent d’une réserve d’un groupe professionnel. C’est énormément formateur et ça demande beaucoup d’effort, car il y a un cap physique et tactique à passer. C’est un tout autre niveau. Je ne me suis pas imposé de suite, j’ai dû travailler, écouter et être patient. Tout a été très formateur.

Après plusieurs années passées dans votre club formateur, vous rejoignez la réserve du RAF. Quelles étaient vos motivations de votre arrivée dans le club ruthénois ?

“J’ai rejoint le RAF, car c’est un club familial à taille humaine. On en oublierait presque que c’est un club professionnel tellement les gens sont accessibles et accueillants. Sortant de Colomiers, c’était pour moi le bon compromis et la transition parfaite pour m’aguerrir. J’ai passé un an à Rodez où j’ai beaucoup appris sportivement, humainement et sur le professionnalisme. Leur réussite en Ligue 2, cette année, ne m’étonne pas. Le travail de Greg Ursule et du staff professionnel paye.”

Cette saison, vous avez rejoint le club de Bergerac. Le club est habitué aux épopées en Coupe de France ces dernières années et est installé en National 2 depuis quelques saisons. Est-ce un tournant pour votre carrière ?

“Bergerac est un tournant. J’avais besoin de mettre en pratique ce que j’avais appris et me prouver qu’après le RAF, je pouvais rebondir. Retrouver le niveau N2 étant important, avec ma famille et mon agent, on a été sollicité par des clubs du même niveau. Notre choix s’est porté sur Bergerac, car c’était un club qui me connaissait et avec qui j’avais envie de travailler. C’est un club qui a une histoire en N2, un vécu en coupe de France et un public qui vous pousse chaque week-end.”

En championnat, vous égalisez quasiment votre compteur de but (4 buts en 9 matchs), que vous aviez à Colomiers (6 buts en 29 matchs), est ce une question de confiance ?

“Un footballeur marche avec la confiance de ses coéquipiers, de son entraîneur et du club. Après le RAF, je voulais repartir vers l’avant, il a fallu que je travaille dur cet été et cet hiver. Tout le travail que j’ai fourni en dehors paie aujourd’hui, on le retrouve à travers mes performances. Je n’ai rien laissé au hasard cette année, j’ai tout misé sur le travail. Ma famille est un énorme soutien aussi dans mon parcours, tous ces ingrédients mélangés explique mon bon début de saison.”

Buteur à 5 reprises en 12 matchs toute compétition confondue, quel bilan faites-vous de votre début de saison avant ce 16eme de finale face à l’Olympique Lyonnais ? Personnel et collectif.

“Face à Lyon, il faudra être concentré, sérieux et appliqué de la 1ére à la 90ème minutes. C’est une équipe professionnelle, avec de grosses individualités et de l’expérience qui va exploiter la moindre erreur de notre part. Il va falloir mettre de la folie, emballer le match et les bousculer. On a beaucoup de respect pour Lyon qui est l’un des plus gros clubs français, mais sur 90 minutes en coupe de France tout est possible.”

Un possible 8eme de finale face au TFC, est-ce une affiche que vous aimeriez jouer ?

“Le TFC est le club de ma ville et mon club formateur. Bien sûr qu’une affiche contre le TFC serait formidable même si je préférerais rencontrer le RAF, car j’ai encore beaucoup d’amis là-bas.”

En juin prochain, votre contrat expirera. Les discussions se déroulent certainement avec la direction du club, est-ce un élément qui peut interférer sur le terrain ?

“Concernant l’année prochaine et ma fin de contrat, je laisse mon agent et ma famille gérer cela. Pour ma part, je reste focus sur le terrain et sur les objectifs de mon club le BPFC.”

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