Compte rendu

Les mercredis de l’arbitrage – Rencontre avec Djelil Djendoubi, arbitre expérimenté et grand passionné de sport

Avec douze ans d’arbitrage, Djelil Djendoubi fait partie des arbitres les plus expérimentés du district. Du haut de ses cinquante printemps, il est reconnu pour être un grand passionné de sport. Iron Man, marathon ou curling, son bagage est très varié. Pour ce nouveau numéro, il répond à nos questions.

 

Quel est votre parcours dans l’arbitrage ?

Depuis que je suis passé en catégorie 1, je n’ai pas bougé et je suis resté à ce niveau-là. J’ai commencé l’arbitrage lorsque j’ai arrêté ma carrière de joueur à Aussonne après être monté en promotion ligue à l’époque. Je n’avais plus la motivation. J’ai pratiqué l’arbitrage pendant un an ou deux en doublon, à 38 ans. Suite aux encouragements de notre référent d’arbitrage du club, Gérard Boyer et le président du club, Dominique Bru, j’ai essayé d’épouser la carrière d’arbitre. Après avoir été pendant longtemps un joueur très pénible, j’ai totalement bifurqué dans l’arbitrage.

 

Vous faites partie des arbitres les plus capés, à quoi devez-vous cette longévité ?

Déjà, parce que physiquement, je suis opérationnel et parce que je n’ai pas beaucoup de matchs à arbitrer la semaine donc je reste frais. De temps en temps, je me garde mes dimanches pour m’occuper de ma famille ou pour pratiquer mon sport. De temps en temps, j’aime bien aller voir des matchs régionaux, je préfère ça au football professionnel. Sinon je suis amené à contrôler des jeunes arbitres. Comme je fais qu’un match par semaine, je reste assez frais.

 

Sentez-vous un climat avec plus de pression et d’incivilité ?

Je pense qu’être arbitre, c’est compliqué parce que le climat autour est plutôt pesant. À cause de l’incivilité des gens. Pour ma part, ça va, mais pour certains collègues, c’est difficile. C’est donc plus compliqué de fidéliser ensuite. Il peut suffire d’un mauvais week-end et ça peut dégoûter rapidement.

 

Le football n’est pas votre seule passion ?

Je suis mordu de sport, mais le football est ma première passion. C’est surtout que maintenant le football, je le consomme différemment, à une époque, j’allais au kiosque ou j’allais acheter le onze mondial, je découpais les magazines Panini. Maintenant, c’est une consommation différente. Aujourd’hui, on a beaucoup d’activités différentes possibles. À mon époque, je n’avais que le football. J’étais dans un club à St Rustice, qui n’existe plus aujourd’hui, je m’y rendais à pied ou à vélo et ce n’était pas un problème. Aujourd’hui, c’est différent pour les jeunes.

 

Comment arrivez-vous à jongler entre vos différentes activités, ce n’est pas trop dur physiquement ?

Non, je reste très frais. Par exemple, lorsque je prépare des grosses compétitions comme l’Ironman, je fais six heures de vélo le samedi et le soir avant d’aller officier pour un match. C’est comme un entraînement. Le lendemain, c’est pareil, sauf que l’après-midi, je reste à la maison dormir.

 

Votre esprit de compétiteur se ressent même lorsque vous arbitrez ?

Non, quand j’officie, je suis arbitre, je n’ai rien à y gagner, ne serait-ce que gérer correctement la rencontre et à intervenir quand il le faut. Si en face, on a des interlocuteurs intelligents qui comprennent lorsque l’on fait des rappels à l’ordre, c’est parfait. Mais pas d’esprit de compétition lorsque j’arbitre. On essaye de se maintenir au niveau le plus longtemps possible seulement.

 

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans l’arbitrage ?

Quand tu arbitres à trois avec les assistants, c’est sympa de faire partie d’un trio. Mais j’aime bien également revoir des têtes avec qui j’ai joué par exemple. C’est juste d’être encore dans le football aussi. Je n’ai pas vraiment les compétences pour être entraîneur. À une époque, j’aurais pensé être assistant. Je ne m’étais pas proposé et on ne m’avait pas demandé non plus. Mais l’arbitrage me permet donc de rester dans le football qui est ma première passion, même si j’aime beaucoup les sports.

 

Est-ce que vous souhaitez officier à un niveau plus élevé ou vous prenez tout votre plaisir actuellement ?

Évolué pour monter en Ligue, je pense que c’est un peu trop tard vu mon âge. Ça aurait été bien juste pour faire quelques saisons, mais voilà tout. Du coup mieux vaut prendre tout se régaler en district plutôt que de voyager dans le fin fond de l’Aude. Je prends tout mon plaisir actuellement et je n’ai pas la prétention d’aller plus loin.

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