Elles sont joueuses, coachs, supportrices, élues, bénévoles, et elles sont toutes passionnées de foot. Nous nous proposons de les connaitre au travers d’une série qui leur est consacrée. On attaque aujourd’hui avec Emma Davezac, coach de la R1F du TMFC et une anecdote à lire ABSOLUMENT!
Votre premier souvenir de football?
“Oula! j’ai passé la quarantaine tout ça commence à être très loin, je dirai même très très loin!
Mon premier souvenir de football en école de foot est celui d’une petite fille de 7/8 ans au milieu des garçons qui a su s’imposer et jouer avec eux tous les week-end. Parfois sans vestiaire dédié ou dans ceux des arbitres, des fois complètement gelée car je ne pouvais pas me doucher. J’ai le souvenir d’avoir été insultée par les petits garçons adverses mais j’étais bien défendue par mes coéquipiers. Mais je pense que mes premiers souvenirs foot étaient dans le ventre de ma mère qui jouait elle même au foot au FCL et qui a du arrêter lors de mon arrivée!”
Votre premier match officiel en tant que joueuse en seniors ?
“Je crois me souvenir que c’était un match nul avec le TOM (Toulouse Olympique Mirail) face à Portet. J’ai marqué un but de raccroc avec la cuisse quand je suis rentrée en jeu. C’était mon retour sur le terrain après 10 ans d’absence.”
Le match a la TV qui vous a fait le plus vibré ?
“J’hésite entre la finale France 98 et la finale en ligue des champions de l’OM en 1993…”
Quelle est la coéquipière la plus douée avec qui tu as joué?
La plus réaliste et la plus athlétique avec un caractère bien trempé je dirai Melanie Palliard! Mais talonnée de très près par la très régulière et talentueuse Anne Trevisan sélectionnée en équipe B France pour la première fois à 28 ans!
Le match dont vous vous souviendrez longtemps?
Je vais vous parler du meilleur match en souvenir collectif pas d’une performance individuelle. C’était lors de notre première année en D3 avec Muret. Pour le dernier match les dirigeants du club souhaitent nous faire plaisir pour notre déplacement sur 2 jours. On nous montre des photos d’un château avec piscine, jacuzzi: un lieu idyllique. A notre arrivée vers minuit, une surprise nous attend une sorte de vieux manoir, dans son jus, mystique, assez mal entretenu qui semblait ne pas avoir accueilli de public depuis le 19eme siècle.
On a du mal à dormir et du mal à se détendre, on se regroupe, on ne dort pas beaucoup mais on passe la nuit. Le matin à la réception on demande où est le fameux château du flyer, on nous répond ici c’est l’annexe le château principal est à quelques mètres dans le village. Nous voilà parties en maillot de bain avec serviette autour de la taille et en claquettes . En fait, les quelques mètres se transforment en centaines de mètres et nous voilà passer dans le village, les habitants nous regardent … Nous arrivons enfin au Graal et là nous profitons un maximum du spa…pas mieux pour nous couper les jambes. À l’échauffement on était de véritables chewing-gums! On arrive pas à s’imposer et on apprend à la fin du match les autres résultats qui semblaient imprévisibles. Si nous avions gagné notre match du jour nous pouvions jouer la montée en D2.
En tant que coach, vous préférez jouer en quelle formation?
J’ai une préférence pour un bon 433, mais parler de système de jeu est un peu obsolète. Il y a des principes de base et puis il y a la réalité des matchs et l’adaptabilité.
Qu’est-ce qu’un bon coach?
Il n’y a pas de clef pour être un bon coach. Il y a des individus avec leur caractère, leurs qualités footballistiques, leur expérience et l’idée est de mélanger tous ces ingrédients pour obtenir une jolie recette, augmenter la performance individuelle et collective et ainsi répondre aux exigences de la compétition. Parfois ça fonctionne, parfois pas.
Une journée sans football, cela vous arrive?
“Une journée sans foot ça n’arrive pas! je me lève foot, je pense au football lors de la pause déjeuner, lors des déplacements professionnels. Et je m’endors en pensant au foot, (quand je ne zappe pas sur Top Chef!) notamment dans cette période de construction de la saison prochaine.”
Le Gers votre département d’origine sera-t-il le centre du monde?!!!!!
“Mais enfin Julien, le Gers est déjà le centre du monde! En gastronomie, rien n’est à prouver, nous avons les meilleurs produits qui se mangent et qui se boivent. En rugby, quand on regarde la sélection française et le staff, on peut aussi le valider. Au niveau foot, pas tout à fait encore mais bon on entrevoit un bon début, notre président de Ligue est Gersois!”