Arbitre, joueur, coach, Faissal Azargui a seulement 23 ans et il a déjà connu tous les rôles possibles dans le football. Avec déjà six années d’expérience, il officie actuellement en Régional 2. Mais il s’occupe également de sensibiliser et former les jeunes arbitres. Dans notre nouveau numéro du jour, il répond à nos questions.
Qu’est-ce qui vous a lancé dans l’arbitrage ?
Le monde de l’arbitrage était flou pour moi à l’époque. Lorsque j’ai commencé à réfléchir à ce rôle, j’avais entre 16 et 17 ans. À la base, j’étais joueur et je ne m’entendais pas trop avec les arbitres. J’ai été curieux, je me suis renseigné puis comme ça m’a plu, je me suis lancé. Au départ, je l’ai vraiment fait par plaisir et je jonglais entre mon rôle d’arbitre en district et de joueur. À force de me perfectionner, c’est devenu une passion et à mes 18 ans, je me suis totalement consacré à ce métier.
Était-ce bénéfique d’être joueur avant de devenir arbitre ?
Oui clairement. Avoir été joueur m’a aidé dans ma personnalité, dans mon management et ma gestion des joueurs. Savoir anticiper les situations et les faits de jeu. Ça m’a également aidé dans ma façon de parler même, si ce n’est pas toujours le cas. Mais c’est une véritable plus-value.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez durant les rencontres ?
Ça dépend vraiment de chacun. Dans le jeu, je ne suis pas trop protocolaire, par exemple, je ne sanctionne pas directement et je fais preuve de patience dans mon management. À ce niveau-là, ça m’aide beaucoup. Des difficultés je n’en rencontre pas forcément. Il arrive parfois que des entraîneurs ou des dirigeants tentent de mettre de la pression. Je m’occupe ensuite de les réprimander et de les remettre à leur place, dans le respect évidemment. Mais sinon je ne rencontre pas vraiment de difficulté.
En quoi correspond votre rôle de formateur ?
Le vrai responsable du pôle formation, c’est Chamel Souleyman, qui a le même âge que moi et qui est en fédéral 4. Moi, je suis là pour appuyer, j’apporte mon expérience, ma vision des choses et mon vécu. Puis j’ai toujours aimé apprendre et donner de mon expérience. Donner à des plus jeunes encore l’expérience que l’on m’a offerte. Je suis également responsable d’arbitrage dans mon club, et depuis que je suis au pôle formation, j’ai réussi à convaincre et à passionner plusieurs jeunes du club en moins d’un an. On est également des exemples pour eux, je pense. Donc on va pouvoir les passionner comme je l’ai été.
Quels sont les avantages de la formation pour les jeunes qui s’intéressent à l’arbitrage ?
En ce moment, on a beaucoup de jeunes qui découvrent une nouvelle vision de l’arbitrage. Ils ne savaient quelle était la vision de l’arbitre et sa manière de faire. Ils redécouvrent le rôle du médiateur du jeu. Donc ça plaît souvent de découvrir une autre facette, un autre rôle qu’ils ne connaissaient pas assez avant. Plusieurs de mes gamins qui ont commencé sont devenus des passionnés. Aujourd’hui certains voient même les matchs d’une autre manière par le prisme de l’arbitre. Sans oublier leur compréhension au niveau des sanctions. Ils comprennent et voient mieux les sanctions qu’ils pouvaient juger abusifs auparavant. Ils comprennent pourquoi et comment réagit l’arbitre.
Est-ce que vous aimeriez en faire votre métier ?
Mon but est là, c’est de performer au plus haut niveau et d’en faire mon métier. J’ai certains exemples dans mon entourage qui officie en ligue 1, ligue 2 ou encore en national. Ils m’apportent leur expérience et c’est également quelque chose qui attire et qui donne envie. Je veux performer au plus haut niveau selon mes compétences, mais en tout cas en faire mon métier.
Chronique signée par:
– Julien Schmitt et Daniel Feuillade : Conseiller Technique Régional de l’Arbitrage
– Karim Toureche et Sébastien ROYUELA : responsables du pôle relation avec les clubs et relations entre la commission Régionale de l’arbitrage CRA et les CDA (commission départementale de l’arbitrage)
– Frederic Hostains le président de la CRA
– Footpy Rédaction
