Parti du Toulouse Métropole FC pour désaccord avec la direction, Serge Gomez continue de consacrer sa vie au football, même à la retraite. Après un départ avorté dans un club de haut niveau en Equateur, l’ancien entraîneur joue le rôle de conseiller à l’UJS Toulouse depuis quelques mois. Footpy s’est entretenu avec M. Gomez pour évoquer toutes ses actualités.
Dans quelles circonstances avez-vous quitté le TMFC ?
Depuis quelques temps j’avais constaté des façons de faire qui ne me convenaient plus. J’étais en désaccord avec le management du Président Christian Ragoût et après un délai de réflexion, j’ai démissionné le 30 juin 2021. Depuis 3 ans, une vingtaine d’éducateurs et autres encadrants ont quitté le TMFC. En ce qui me concerne directement, j’ai découvert que j’étais inscrit en tant que Secrétaire Général du club, à mon insu.
Vous gardez tout de même de bons souvenir de votre passage au TMFC, quels sont-ils ?
Ce sont les liens forts que j’ai eu avec certains joueurs, ceux qui sont devenus dirigeants ou éducateurs. Le football c’est d’abord une aventure humaine et je regrette que ça se termine comme ça. J’ai passé 22 ans à Luzenac, 9 ans à Carcassonne, depuis les Fontaines et avant la fusion avec St Jo, je totalise 11 ans au club… Je suis quelqu’un de fidèle et je regrette d’en être arrivé au point de devoir partir.
Pourquoi les Fontaines et St Jo ont-ils fusionné à l’époque ?
Tout le monde voulait cette fusion, que ce soit les gens du quartier ou la mairie : il fallait un club de la Métropole en rapprochant deux identités fortes de la ville. Ce rapprochement était de toute façon inéluctable, pour des raisons de structures et financières. Les Fontaines ont apporté dans ce mariage leur niveau (plusieurs équipes en Régional) et St Jo a permis d’apporter des garanties pour l’avenir du projet.
Vous avez récemment été contacté par un club en Equateur pour l’entraîner, mais ça ne s’est finalement pas fait, pouvez-vous nous raconter les circonstances ?
Via l’UNECATEF, j’ai été contacté par un club en deuxième division équatorienne, l’Atletico Porteno. Nous nous sommes rencontrés à Madrid pour un entretien et ça s’est avéré positif. Mais la question de mon âge et de ma famille s’est posée. J’ai 65 et dans ce contexte politique et pratique actuel, poser mes valises à l’autre bout du monde pour un tel projet est délicat. Avec 20 ans de moins, je pense que je l’aurais fait. Plusieurs propositions m’avaient été faites par le passé par d’autres clubs professionnels et c’est parce que j’avais des liens affectifs dans les clubs que j’ai fréquenté que j’ai refusé. Sans aucun regret, comme je l’ai dit, je suis quelqu’un de fidèle et cette opportunité équatorienne s’est présentée à moi dans un moment où je n’avais plus de club.
Entraîner, c’est fini pour moi
Actuellement, vous êtes proche du staff de l’UJS Futsal, qu’y faites-vous ?
A l’UJS j’ai une fonction hybride : je suis d’abord observateur du fonctionnement du club, je fais un état des lieux et ensuite je peux donner des conseils d’encadrement. J’avoue ne pas connaître encore toutes les subtilités du Futsal, mais avec l’UJS, je peux garder un lien avec ma passion et avoir un objectif pour occuper ma retraite. Ce qui m’intéresse c’est le côté transmission, la gestion humaine. Je ne prétends pas détenir la vérité et la méthode parfaite à appliquer, mais par exemple je souhaiterais intégrer au club un préparateur mental que j’ai trouvé pour essayer de donner un nouveau souffle à l’équipe.
Vous reverra-t-on un jour sur un banc de touche ?
Entraîner c’est fini pour moi. La dernière aventure pour moi remonte à 2010 avec les Fontaines en CFA 2. Je ne veux pas faire l’ancien combattant mais je ne me retrouve plus dans les valeurs actuelles. J’ai essayé de transmettre mon vécu, mais transposer les mentalités de mon époque à celle d’aujourd’hui, c’est trop difficile. Tout a trop changé. Transmettre aux jeunes, aux éducateurs, ceux qui veulent bien écouter, ça je peux. Autrement, je ne compte pas vivre du football, je ne l’ai jamais fait, au contraire, j’ai vécu pour le football.
Aigoun Alain
14/12/2021 at 20h41
Serge, un homme et un entraîneur qui a des valeurs. Je l’ai côtoyé et j’ai apprécié travailler à ces côtés. UJS ne s’est pas trompé !
Je te salut Serge et bonnes route