Chaque fin de saison on parle régulièrement des mutations de joueurs. Mais c’est aussi la période où certains décident de raccrocher les crampons, et cela passe assez inaperçu. Alors que souvent, ce sont bien évidemment des “anciens” et des personnes très connues et surtout reconnues du monde du football.
Cette année, un des gardiens emblématiques qui a marqué l’histoire du football régional a décidé qu’il était temps de s’occuper de la formation de son fils, même si celui-ci ne s’oriente pas vers le même poste que lui. John Hellard (10.12.1982), arrivé de la région parisienne, est passé par le centre de formation du TFC avant de jouer aux Toulouse Fontaines, Blagnac pour finir sa longue et riche carrière à Aussonne pour avoir l’occasion et le plaisir de jouer avec son frère Clément.
Au-delà de ses énormes qualités sur un terrain où il réussissait à donner des complexes aux attaquants qui se heurtaient à ses sorties autoritaires et talentueuses, ce sont surtout ses qualités humaines qui l’ont fait connaître et apprécié de tous.
Une autre de ses caractéristiques était son exigence à toujours vouloir s’impliquer dans le travail exigé par son poste, au point d’en faire toujours plus aux entraînements quand les autres avaient regagné le vestiaire, au point de déclencher cette réflexion de Laurent Huc (entraîneur de gardiens) qui l’a longtemps côtoyé : “j’ai vraiment apprécié notre collaboration et notre complicité au long de nos nombreuses années communes de spécifique, ainsi que sa capacité à toujours vouloir progresser.. Je ne garde que des bons souvenirs de notre association et nos séances communes vont me manquer.”
Fidèle aussi, puisque malgré sa longévité il n’a fréquenté que peu de clubs, y restant de nombreuses années. Certes, les pages sont faites pour être tournées mais certaines laissent plus d’amertume que d’autres, quand elles se referment sur des chapitres aussi riches. John Hellard va pouvoir enfin laisser son corps récupérer des chocs auxquels s’exposent les derniers remparts qui en font don à leurs formations, et maintenant accompagner son fils au bord des pelouses où jamais il ne se fera remarquer par un mauvais comportement, classe naturelle oblige.
Photo DR; DDM Didier Pouydebat