Les équipes du TMFC Futsal et de l’UJS s’associent pour ne former qu’un. Des deux clubs toulousains de première division de Futsal, ne reste qu ‘un UJS nouveau surnommé Les Aigles de Toulouse. Footpy a interrogé ses deux co-présidents Ahmed Chouki et Bertrand Olivan pour savoir comment cette réunification s’est faite et ce qu’on doit attendre pour la suite.
Ce n’est pas vraiment une fusion, mais c’est tout comme. Les hommes qui composaient le TMFC Futsal se sont mis d’accord avec ceux de l’UJS Toulouse pour ne former qu’un seul club toulousain en D1 dès cette saison. Après la crise sanitaire qui a affaibli tout le monde, la solution d’unir leurs forces était logique pour les deux staffs. D’autant que le Futsal n’était plus en odeur de sainteté au TMFC. En effet l’équipe a tout simplement été contrainte de cesser ses activités quand Christian Ragoût, président du TMFC, a annoncé qu’il ne comptait plus sur toute la section futsal le 22 juin dernier. Bertrand Olivan, le président de l’équipe Futsal a donc été purement exclu du club : « Nous étions contraints et forcés de trouver une autre voie car nous avons été radiés par le TMFC. De son propre chef, Christian Ragoût l’a décidé et nous ne savons pas pourquoi il a fait ça. Mais je n’en dirai pas plus car rien n’est terminé entre ce monsieur et moi. » a-t-il témoigné.
Qu’à cela ne tienne : depuis déjà plusieurs mois, Bertrand Olivan et Ahmed Chouki (alors responsable de l’UJS), communiquaient amicalement sur la situation de la discipline à Toulouse et des difficultés financières imposées par les restrictions sanitaires. M. Chouki qui avait d’abord songé à arrêter, n’a pas pu se résoudre à abandonner le club. « On a du se demander s’il fallait repartir ou pas. En temps normal c’est compliqué, alors en temps de Covid… Tout le monde était préoccupé par sa propre destinée et investir dans le Futsal pour un sponsor était loin d’être une priorité, c’est logique. ». C’est alors que les liens entre les deux présidents ont fait germer un début d’idée : « Au premier confinement, Bertrand et moi-même nous avons discuté : est-ce qu’on allait s’arrêter ? Au second confinement, la fédération obtient le statut de sport de haut niveau pour le Futsal et ça a déclenché notre envie de repartir. », explique Ahmed Chouki.
“Pas du même monde”
Petit à petit, l’idée d’un rapprochement se fait. D’abord à cause des contraintes que les deux entités subissaient, puis par l’envie de ne plus entretenir de concurrence qui les desservait l’un l’autre : « Tout le monde en avait marre, on avait l’impression de se gêner l’un l’autre. Nous avions les créneaux d’entraînement, eux avaient le Palais des Sports. Les institutions aussi en avaient assez, pour les recrutements on se partageait le vivier de joueurs locaux et on avait tous les deux atteint le plafond de nos performances. Nous avons un pôle d’excellence chez les jeunes, un tournoi fabuleux et de réelle compétence de gestion, eux ont un vrai parcours réussi chez les Séniors en D1, argumente le président de l’ancien UJS. Bertrand et moi on n’est pas du même monde. Nos réseaux se complètent. J’ai un réseau jeune de gens en devenir et lui est déjà établi. Le BSC, qui est historiquement la section Futsal du TMFC, et nous même sommes légitimes et pionner alors pourquoi ne pas avancer avec eux ? Il y avait quand même une grosse rivalité entre les deux clubs, mais dans cette période de crise, le TMFC a trouvé quelqu’un à qui parler pour redresser la barre. Bertrand est venu vers nous dans l’optique de faire quelque chose ensemble. Donner une vraie identité toulousaine au club. Place à la compétence. Maintenant on espère devenir un club de référence. »
Bertrand Olivan ajoute : « Si ça ne s’était pas fait cette année, ça se serait fait la saison d’après. Pour la quatrième ville française, il fallait une représentation forte du Futsal. On va apprendre à se connaître encore plus qu’actuellement pour aller plus haut que ce que nos deux clubs n’ont jamais fait séparément. » Les deux co-présidents sont déjà d’accord sur une chose : une vraie coprésidence et des décisions collégiales. Avec cependant des spécialisations, M. Olivan sera le Président le plus proche des Séniors, tandis que M. Chouki sera en charge des tournois, du pôle d’Excellence qu’est l’École et la partie gestion administrative. Le premier apporte ainsi son expérience du haut niveau et ses joueurs, le second ses aptitudes à gérer un club ainsi que son école de formation. Car l’UJS compte désormais 140 enfants répartis de U6 à U16 et ce réservoir de jeunes espoirs ne sera plus partagé par les gros noms de l’élite à Toulouse. Pour le reste, il y aura une vraie équipe de dirigeants compétente résultant de l’addition des forces.
“Le but est d’atteindre le Graal”
Sportivement, les annonces officielles sont en cours de parutions sur la page du Club, mais le gros des effectifs sera conservé pour la D1. L’entraîneur sera Jean-Christophe Martinez, qui fait bien entendu le voyage du TMFC à l’UJS, et Yacine Touil reste manager général. Côté logistique : le Palais des Sports devrait accueillir la grande majorité des rencontres prévues pour le championnat. L’UJS Toulouse est désormais un gros représentant du sport toulousain et veut être traité de la même façon que ses homologues handballeurs et les volleyeurs. Cette union est assurément un grand pas qui va dans la bonne direction. « Le but est d’atteindre le Graal dans les années à venir, mais on va se concentrer d’abord sur l’avenir proche dans ce championnat incertain à 10 équipes seulement où les places seront chères. » confient les deux hommes. Il est vrai qu’actuellement, on ne sait pas encore officiellement quelle option sera retenue dans les instances pour recomposer un championnat à 12 la saison prochaine.
Pour ce nouveau départ, un nouveau logo et une nouvelle appellation est essentielle, mais les choses n’ont pas pu être faites dans les temps pour la saison 2021-2022 pour le nom. Le nouveau logo a été publié, faisant référence, a ce qui est d’ores et déjà que le surnom du club, « Les Aigles de Toulouse », avant peut être de devenir le nom définitif du club.