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Médias – Christian Jeanpierre se livre à Footpy

Crédits : @Pierre Fauquemberg

C’est entre deux rendez-vous que Christian Jeanpierre a répondu à nos questions. Disponible et sincèrement heureux de pouvoir parler de sa région. L’ancienne «voix des bleus » sur TF1, a grandi près de Toulouse et y retourne “au moins un mois l’été et pour Noël”. Il nous a accordé une heure passionnante par téléphone. De Saint-Lys à Boulogne-Billancourt, du lycée Saint Joseph à Toulouse jusqu’à sa traversée des Etats-Unis en 2019, celui qui a présenté Téléfoot pendant 10 ans, n’arrête jamais depuis son départ de TF1 l’année dernière et vient de sortir un roman intitulé “2026, l’année où le football deviendra américain” aux éditions Solar Sport. Entretien.

 

Crédits : @Pierre Fauquemberg

Christian, vous êtes né au Puy-en-Velay, mais vous avez grandi en banlieue toulousaine, à Saint-Lys. Quels souvenirs sportifs gardez vous ?

J’avais le démon du foot ! On avait un grand jardin, mon père m’avait fait un terrain, c’était génial. Je me souviens… (il marque un temps d’arrêt). J’avais fait un mur avec des pneus, comme Platini, on tirait des coups francs, avec mes cousins. On s’amusait bien. Et j’ai été licencié au Saint Lys Olympique Club, des catégories benjamins jusqu’en cadet si je me rappelle bien. Et je peux vous dire que les matchs face à Fonsorbes, c’était toujours chaud. Ils avaient toujours de bonnes équipes. Il y a eu aussi le lycée Saint Joseph, on a été jusqu’en demi-finale du championnat de France. J’ai fait aussi du ping-pong au collège. Et bien-sur, il y a le Stade Toulousain. On allait les voir au stade, c’était magnifique.

Au foot, quel poste jouiez-vous ?

J’étais ailier, numéro 7. Et je n’étais pas mauvais ! J’ai même fait le concours du jeune footballeur. J’avais eu 19/20 en reprises de volée, pied droit et pied gauche, j’avais eu de la chance (rires). Mais en vitesse, j’étais nul, je courais le 100m en 14 secondes. Et si tu es une tortue, dans le foot, même avec une bonne technique, tu dégages.

“Les matchs face à Fonsorbes, c’était toujours chaud.”

 

Tu as grandi avec le TFC, quel joueur t’a marqué ?

Sans hésiter, Gérald Passi. Il m’a profondément marqué, c’était un vrai génie. Putain, quel joueur ! Un régal, vraiment avec son aisance technique. J’étais fan. Il y avait aussi Pascal Despeyroux en numéro 6, lui c’était un déménageur mais j’avais beaucoup de respect pour lui, c’était un client, un personnage. C’était la folle équipe qui a éliminé le Napoli de Maradona avec Beto Marcico. Et je suis obligé de citer Fabien Barthez. J’avais fait un reportage sur lui pour Téléfoot à l’époque, avec un ballon de foot et un ballon de rugby. Séquence vintage !

Quelle est votre actualité en ce moment ?

J’ai beaucoup de projets en cours. J’ai la promo de mon roman fiction, « 2026, l’année où le football deviendra américain », la réalisation du documentaire comme chaque année sur les coulisses des « Enfoirés ». Et bien sûr, la préparation du documentaire sur la saison des « Invincibles d’Arsenal » en 2003-2004 qui sera diffusé cet hiver sur Canal Plus. Je me régale car je bosse avec les gens que j’aime et c’est surtout enrichissant.

Justement, parlons de votre roman « 2026, l’année où le football deviendra américain ». Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Mon ami Jean Dujardin m’a poussé a l’écrire. Quand j’ai traversé les États-Unis en 2019 ,  je me suis rendu compte que le « soccer » comme ils l’appellent là-bas était développé. Il y a des cages de foot sur les terrains de football américain. Les jeunes jouent au foot. Il y a un réel engouement et en 2026, avec l’organisation conjointe de cette Coupe du Monde avec le Canada et le Mexique, ça va être quelque chose, j’en ai aucun doute ! D’ici là, la MLS va se développer. Le foot est le sport le plus simple au monde, et il va s’imposer aux États-Unis. C’est une nouvelle dimension, notamment grâce à la réussite du foot féminin, quadruple championne du monde.Elles ont montré qu’on pouvez exister aux États-Unis grâce au foot.

 

“Ce que fait Damien Comolli est exceptionnel”

 

Vous dîtes dans votre livre que 30% de la population du pays organisateur d’une coupe du monde regardent les matchs…

Vous imaginez ? Ça peut faire des matchs à 100 millions de téléspectateurs ! Et même aux États-Unis, ça n’arrive jamais. Et une fois que tu as les audiences, c’est gagné. Regardez ce qu’il s’est passé au Japon en 2019 avec la coupe du Monde de rugby qu’ils ont organisé, alors que c’est loin d’être le sport national là-bas. Tout le pays était derrière l’équipe nationale. En 2026, ce sera la même chose avec les États-Unis. Surtout qu’ils ont une bonne génération avec des joueurs qui réussissent en Angleterre et en Allemagne.

Les Américains investissent dans des clubs en Europe, notamment à Toulouse. Vous suivez les résultats du TFC ?

Bien-sur ! Ce que fait Damien (Comolli, le président du club) est exceptionnel et j’adore Patrice Garande. Ce mélange de jeunes joueurs du club avec des joueurs étrangers sans faire dans le clinquant, pour ça le président est très fort, il connaît tellement bien le foot. Rien n’est fait, j’espère qu’ils vont remonter cette saison. La ligue 2 est un championnat très difficile. Il ne faut pas être cardiaque ! Il doit y avoir beaucoup de nuits sans sommeil (rires).
Et j’ai aussi suivi les déboires de Luzenac, ça m’a vraiment bouleversé. C’était plus beau qu’un film. C’était une histoire de barge, tellement belle. Ce que j’aime dans le sport, c’est que la fiction ne peut pas imaginer de tel scénario. Il s’était écrit quelque chose, c’est tellement dommage.

 

“2026, l’année où le football deviendra américain”de Christian Jeanpierre, aux éditions Solar Sport

 

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