Grand format

Coupe de France – Pour Yoan Boscus le match à Tarbes sera des plus incertains

Onet-Le-Château se déplace à Tarbes ce dimanche midi pour le compte du 6ème tour de la Coupe de France. En temps normal, ce choc entre les deux équipes de R1 aurait été intéressant à suivre, mais là les cartes sont totalement rebattues à cause de l’arrêt prolongé des compétitions. Verra-t-on une équipe mieux préparée qu’une autre ? Même Yoan Boscus, l’entraîneur aveyronnais a du mal à anticiper ce cas inédit pour lui.

Contents de reprendre la compétition ?
Yoan Boscus : Ça fait plaisir d’autant que tout le monde n’a pas cette chance de pouvoir revenir sur les terrains, malgré le fait que ce l’annonce ait été tardive. Le contexte actuel fait qu’il est difficile de pouvoir s’épanouir avec le football. En tant que passionnés, ça nous a manqué alors on est content d’avoir cette opportunité.

À quoi a ressemblé la reprise à Onet ?
Y.B. : Le 15 décembre on a repris avec quelques séances avec distanciation donc beaucoup de travail technique, du jeu en zones etc. Jusqu’au couvre-feu qui nous a obligé à ne s’entraîner que le week-end. Je commençais personnellement à faire le deuil de la Coupe de France, en suivant l’actualité j’avais du mal à imaginer comment on pouvait reprendre la compétition. L’objectif était juste de se voir le week-end en maintenant chacun une activité physique de son côté, mais sans s’attendre à reprendre officiellement, juste pour se maintenir un tant soit peu en forme.

Cela a forcément plu à tout le monde…
Y.B. : Se revoir, retrouver ce lien social a fait du bien au moral. Quand on a appris qu’on n’était qu’à quelques jours d’un match de Coupe de France, ça a été un petit électrochoc. Le contenu des séances a alors changé mais l’état d’esprit aussi oui. On ne venait plus pour les mêmes raisons et l’atmosphère a changé, on a retrouvé l’esprit de compétition.

Le groupe d’Onet a mis les bouchées doubles pour retrouver la forme (crédits : OCF)

Serez-vous prêts pour la compétition ?
Y.B. : Aucune équipe ne peut retrouver sa forme physique habituelle en si peu de temps, donc l’image des équipes en général va automatiquement changer. On se base alors sur l’aspect tactique en gardant ce qu’on a accompli jusqu’à présent. On ne peut plus parler de dynamique, même si on reste dans la même saison avec le même groupe ; mais on a gardé des automatismes, des repères qui ont fonctionné pour nous. Dimanche il va falloir très vite les retrouver pour se mettre en confiance. Les joueurs ne seront pas tout à fait les mêmes parce qu’on a fait beaucoup de turn-over même en début de saison. Je dois trouver un équilibre entre ceux qui sont en forme physiquement, ceux qui ont gagné leur place et ceux qui sont disponibles. Car les pépins physiques peuvent survenir avec une reprise aussi soudaine.

A quel genre de match vous attendez-vous dimanche ?
Y.B. : C’est la question piège ! On s’invente un peu tous les scénarios dans la tête. Ça peut soit être très ouvert et dans ces cas-là ça risque d’être assez surprenant. Ou alors ça sera complétement fermé avec des joueurs qui savent quelles sont leurs limites et qui vont beaucoup s’observer et ne pas se livrer.

À cause des circonstances actuelles, ce serait encore plus dur que d’habitude d’être éliminés ?
Y.B. : Les deux dernières semaines ont été assez intenses : on s’est entraînés neuf fois et rien que pour cet investissement on a envie de continuer. Si on venait à ne pas se qualifier, cela nous obligerait à retomber dans les contraintes que tout le monde connaît et on n’a pas envie de ça. Il faut se qualifier pour le club, pour le côté historique et pour l’ambition. Si on a la chance de pouvoir s’entraîner encore un peu, on va la saisir. Ça va décupler notre motivation mais celle de Tarbes aussi.

Commenter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus de Grand format